Itinérance à vélo de route – Pyrénées 2019

“…avec un long sentier muletier espagnol à 2300m”

Le programme était simple : relier Lourdes à Limoux en 5 jours, avec un bon choix de cols des Pyrénées mêlant les grands noms du cyclisme à des passages plus confidentiels. Et si en plus, on peut faire un peu de tourisme du côté Andorran ou Espagnol, ce ne sera que mieux pour manger des tapas !!

Donc avec ce postulat de départ, voici le menu concocté par Lionel :

  • 430 kms entre France-Espagne-Andorre.
  • 4 au départ : 2 équipés de sacoches de selle Apidura light, 1 d’un sac à dos, et pour ma part de sacoches classiques Ortlieb…Ce sera l’occasion de tester mon porte-bagages maison en inox pour mon vélo de route.

Jour 1 : Lourdes – Payolle

J1 : 71 kms, 2100 D+, Col du Tourmalet5

Après une superbe vélo route à partir de Lourdes, nous voici à pied d’oeuvre pour le géant des Pyrénées : le Tourmalet. Une longue ascension à partir de Luz Saint Sauveur, aux heures chaudes de la journée. Heureusement, la voie verte Laurent Fignon à partir de 1500m a permis de refroidir quelque peu les organismes… Là-haut le bonheur…et la vue !

Pour rejoindre le gite étape, passage d’une bosse non classée dans le manuel du Tour et au revêtement graveleux. Nuit à Payolle, gîte aux petits oignons !

Jour 2 : Payolle -Vielha

J2 : 93 kms, 2400 D+, Cols d’Aspin, Peyresourde, Portillon

Changement de plan : la route pour la Hourquet d’Ancizan est fermée (travaux en prévision du passage du tour!?), nous ferons donc l’Aspin ! Splendide vue du col, à la fraiche, typique et sauvage. Peyresourde dans la foulée, et après pique-nique à Luchon, montée très dure du Portillon pour entrer en Espagne.

Contents d’arriver à Vielha pour se retaper de cette longue journée !

Jour 3 : Vielha – Alins

J3 : 77 kms, 1570 D+, Port de la Bonaigua

Aujourd’hui, ça ressemble un peu à une transition. Tant mieux, c’est canicule sur toute la France et il fait déjà trop chaud à 9h le matin ! Le port de la Bonaigua est long, pas du tout esthétique. Les travaux au sommet, le vent chargé de poussière nous poussent à vite basculer. Des tapas salvateurs nous attendent plus bas. Dur de repartir, pour rallier Alins, notre étape du jour.

Jour 4 : Alins – L’Hospitallet d’Andorre

J4 : 92 kms, 3100 D+, Col muletier de Tor, Cols d’Ordino, d’Envalira

Le gros morceau, avec une incertitude quant au revêtement pour franchir le col muletier qui pointe à 2300m. Et bien on a eu toutes les surfaces : goudron, béton, pistes, gué et sentier ! Un peu juste pour nos montures chargées, mais tellement sauvage et isolé. On se tire la bourre au sommet : battu au sprint d’une roue, je perds définitivement le maillot à pois du raid 🙂

Ensuite, traversée en Andorre : un joli col pas très courru (Ordino) contrairement à Port Envalira, sans charme, mais à 2408 m !!

Jour 5 : L’Hospitallet d’Andorre – Limoux

J5 : 95 kms, 1400 D+, Cols de Pradel, Ubi, Festes

Il est temps de regagner la plaine, après quelques jours bienvenus en altitude en ces temps caniculaires records en France ! Mais quand même, un petit col matinal à partir d’Ax-les-thermes au frais et à l’écart du trafic : le Col de Pradel. Malgré une stratégie d’équipe avec Fabien, Lionel s’accroche et empoche définitivement les points pour la Montagne !!

Il est temps de se séparer : 2 repartent sur Toulouse via Foix, 2 sur Nimes via le plateau jusqu’à Limoux : on trouve même le temps d’un bain à Puivert, avant de rejoindre la vallée…

Belle virée pyrénéenne que ces 5 jours : belles découvertes, topo aux petits oignons, hébergement et restauration impeccables (mention spéciale au bar à Tapas à Esterri d’Aneu)

Mon matériel (et moi!) a bien franchi les cols, mêmes ceux non asphaltés… Bien sûr j’ai observé les limites des freins à patins sur muletier gras !

Porte bagage inox super pratique pour transport de 2 sacoches Ortlieb Back Roller 25l : cependant, ma configuration (construction light de 430 g !) implique une charge maxi arrière estimée autour des 12 kgs, après il faut passer à du plus robuste.

 

Enfin, une sacoche au guidon ou tube supérieur aurait été indispensable si j’avais du faire la navigation ou pour plus d’accessibilité…et aussi un peu mieux équilibrer le vélo !

Dans notre programme en semi-autonomie, la sacoche de selle type Apidura 14l avec un appoint avant paraît suffisante. Reste que c’est bien pratique d’avoir du volume disponible pour mettre le pique-nique de midi, ou envisager un bikepacking en autonomie (couchage, réchaud, popote…)