2 jours sur le Roc Gravel Origins 2019

Une itinérance en Gravel à l’occasion du Roc d’Azur, avec l’assistance de l’organisation pour rouler léger ! … “direction le Lac de Sainte Croix dans le Verdon”

A peine mon vélo fini, je m’aligne sur la Gravel Origins du Roc d’Azur. Bien sûr, je voulais mon vélo prêt pour le rouler avant, par chez moi sur le Vercors… mais ce ne sera pas le cas (et pourtant , c’était pas une surprise, je m’étais inscrit depuis des mois !!)

Belle météo annoncée, 100 partants en ce vendredi matin, départ à l’aube, frontale de rigueur pour les premiers kils… Même départ que les autres formats du Roc, traversée de l’Argens sur les plateformes flottantes, encore humides par la rosée, donc prudence, d’autant plus quand on est novice dans la discipline et qu’on n’a pas fait connaissance avec sa monture…

Rapidement, on bifurque du classique du Roc par une piste montante mais roulante, puis les premières descentes en mode Gravel : pas de suspension avant donc vibrations surprenantes quand on est habitué à 120mm de débattement !! Mais heureusement, le freinage hydraulique GRX est parfait, attaché au cintre Nitto full Gravel (bien évasé) on dose le frein avec seulement l’index… 

 

Très agréablement surpris aussi par le cadre acier : avec tige de selle de 27,2 et selle Brooks Cambium, vraiment bien posé avec beaucoup de confort !

Les premières pistes s’enchaînent avec des portions de route, belle montée jusqu’au CP1, au revoir la côte… Jusqu’ici tout les voyants sont au vert, jusqu’à l’ambition de descendre sur un bord de piste bien en dévers, et là, les pneus mixtes Panaracer Gravel King ripent et m’envoie au tapis, ça faisait longtemps de cette manière et ça calme un peu car j’ai rien vu venir ! Peinture du cadre-fourche épargnée par miracle, la cocotte a tout pris, mais trois fois rien ! C’est reparti, plus doux et prudent dans mes trajectoires ou le cassant.

Les kils défilent allègrement, plaisir de passer de la piste au goudron, le rendement est là, on est bien installé, le vélo est dynamique, on peut relancer, un vrai caméléon !

Le CP3 avec son ravito tarde un peu à venir mais arrive à Tourtour, avec en prime un beau panorama sur l’arrière-pays. Le menu est impeccable, quiches et pizza agrémentent agréablement les ravitos classiques, souvent un peu limités en choix !

 

Le plus dur est fait, encore une trentaine de kilomètres encore pour rejoindre les abords du Lac de Ste Croix. J’en bave un peu car mes 2 compagnons de route, roulent un ton au-dessus, et même s’ils m’attendent, j’essaie de limiter les écarts …

A l’arrivée 125kms au compteur, récupération des sacs et de la tente : c’est le luxe de la formule rando avec assistance (contrairement aux courses bikepacking:) Ce soir, bivouac en mode camping mais avec le confort amélioré par la paëlla comprise dans la formule du Gravel Origins 83.

L’ambiance est conviviale, un apéro est offert, c’est le moment aussi d’échanges avec les autres participants : ça discute Gravel, matériel, expériences diverses, sympa !

Jour 2 : réveil matinal, départ tout de suite dans le dur, première piste à fort pourcentage, ça passe un peu à pied… on prend vite de la hauteur au dessus des gorges du Verdon : points de vue magnifiques, route très agréable à gravir, on atteint vite la cote de 1200m, dans la grisaille mais c’est pas pire.

Ensuite, la qualité du parcours se dégrade un peu : longue liaison sur une départementale sans grand intérêt, qui plus est, parcourue un peu en chasse patates : isolé, fringale naissante, mauvaise appréciation de la position du CP2, heureusement ça rentre derrière et je me requinque pour rejoindre Mons.

En repartant du ravito, on roule à 3 à bon rythme… Le parcours redevient superbe, surtout le long du lac de St Cassien : piste variée tout en relance, revêtement gravier parfait pour nos vélos qui sont dans leur élément !

On retrouve le goudron, ça sent l’écurie, puis on raccroche les parcours du Roc, la base nature est là, c’est l’arrivée après 150 km ce second jour !

Bilan 1 : le Gravel, c’est cool !

C’est chouette de rouler sans limites : si on veut tourner à gauche et prendre une piste pour boucler un tour avec un chemin plus pertinent, pour plus d’intérêt, pour tester une variante…, on peut ! C’est génial de ne pas être limité par son vélo tout en ne se sentant pas scotché sur un ruban de bitume.

Par contre, à mon goût, les pistes ou sentiers doivent être roulants, car dès le cassant, le plaisir s’envole et bascule plus dans la lutte (mais si c’est de courte durée, c’est vite oublié !)

Bilan 2 : parcours/orga du Roc Gravel Origins

Formule sur 2 jours en mode rando très bien par rapport à mon goût et à l’esprit de la discipline. 2 points à améliorer : la position de 2-3 CP pour mieux coller avec la fatigue sur la distance, et une variante pour shunter la monotonie de la D21 sur le parcours retour. Sinon, rien à redire et félicicitations à l’orga et aux bénévoles à l’enthousiasme sans faille !

Bilan 3 : ma monture 

Super content de la géométrie réalisée : le vélo est dynamique avec des bases au plus court à 420mm ; et le confort bien présent, je pensais être plus secoué ! L’angle de direction à 71,5° et la fourche carbone offrent un bon compris, à vocation sportive ! Et l’esthétique me plait bien avec un top tube qui représente bien l’esprit recherché : dynamisme et confort. 

Coté équipement : la transmission monoplateau est un régal, le freinage hydraulique est nécessaire pour un vélo sportif et le développement 40×42 me paraît adéquat pour le franchissement…

2 bémols :

– mon cintre Nitto : ergonomie un peu extrême sur un parcours sportif longue distance, son flare trop important fait qu’il manque d’appui pour les mains en position haute-main sur les cocottes.

– le grip des pneus Panaracer Gravel King sur les dévers : je pense que pour les terrains secs et caillouteux rencontrés, un profil avec crampons latéraux type Schwalbe G One serait plus adapté.

L’an prochain, pour sûr, encore du Gravel, peut être une course longue distance avec plus d’autonomie ?? A suivre …